Le miroir de l'aube's most commented articles

  • l'attente

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    Comme un oiseau qui tremble ton désir d'hirondelle , J'ai un vieux parchemin au creux de la main Il ne sait plus que les mots de ta peau Je la regarde, vieille main pleine d'encre à toi de tes sueurs et des miennes Longue est l'attente des amants sous le ciel des jours qui passent A mon nid l'oiseau vient, Qu'il fera chaud sous la tente des draps J'invente un désert où nos têtes penchées Boivent le soleil dans la courbe du toit. Longue est l'attente des amants Sous le ciel…

  • je prends mon temps

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    A chaque temps ses gens et ses linges qui pendent et son soleil Et ses pluies qui arrosent le pétale de la fleur Le temps est immortel mais cette seconde est à moi A chaque temps sa noce son banquet de nappe bleue Ses départs en fanfare Dans les ports qui vibrent : La mer est immortelle mais la vague est la mienne A chaque temps son hymne, Les mots qui l'animent S'égrainent de la bouche du fleuve Et le pain que j'en…

  • peau

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    Je suis la peau Je suis le cuivre des bagues Sur la peau Et le pli des souvenirs Sur la peau Je suis le temps qui vague Sur la peau Ses plages d'heures à finir, Je suis la morsure Sur la peau Des lunes couchées Dans l'océan d'un mot. Je suis le cri des veines Sous la peau Et le sang des blessures Qui bleuit son pétale, Je suis la fleur de peau Eclose pour l' étoile Dans l'infinie carène Des bateaux de l…

  • demain

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    La nuit, chaque homme en son royaume , prince des vanités , esclave de ses lunes , chaque homme rejoue en secret l'acte trois , la main sur le crâne et le rêve absent de toute beauté .Puis il s'endort, repu . C'est cela , le lendemain qui chante.

  • l'amour , par dessus les toits

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    Sais tu mon Etrangère que la lande courbe le dos Femme docile et ronde de coteaux. Les hommes de mon pays se perdent dans ses hanches Sueur au front , charrue plantée comme un couteau. Parfois la rive fait le cadeau D'un soleil nu entre les branches Et la rumeur du cours d'eau Mouille mes lèvres de rosée blanche. . Je voudrais tant que cette terre Que je caresse par chez moi S'envole pour te faire…

  • Je voudrais revenir à Lisboa

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    Si un jour mes pas me ramènent là bas ,tout près de ton Fleuve qui s'ouvre vers la mer et que j'entends encore le cri des cargos par dessus les toits,je voudrais te revoir , mon ami . Les frères sont rares qui ne sont pas nés de la même mère mais qui se trouvent au hasard pour regarder ensemble la même étoile filante: Cette vie si rapide qu'il nous en faudrait deux pour tout se dire sans jamais s'ennuyer . J'emporterai avec moi mes petits rien-du-tout, mes histoires de rien et mes rêves d…

  • Ciel d'orange

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    Du ciel orange Saigne Un nuage. L'orage des arbres a fait tomber l'olive Sur la peau du chemin. Tu prends ta guitare et fais saigner la corde Dans l'orage, Ciel orange Où tombent les nuages. Tu prends ta voix et fais saigner le mot Dans la lame Des cordes. Et ta guitare est un couteau Qui tranche la peau Du chemin. Du ciel orange Saigne Un nuage, Rouge sang de guitare à couteau.

  • D'âme d'atour

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    Coeur , pluie , silence Les pas légers La danse Elle va doucement S'avance, Peau neigée . Nos souffles , vents Les bouches tendues La chance Mourir , vivre, aimer Je suis perdu, La transe . Elle loin,mon étoile Barque qui tangue La mer se voile Je suis la toile De ses couleurs, Sa harangue Elle crie , m'écrit Lame soeur je suis ta langue. Quand elle à moi Je mange tout, Je parle fou: Je bois sa gangue L'épine est reine Couronne roi Mon amour…

  • Recette pour des matins qui chantent

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    La nuit, pensez aux ombres que vous laissez sur les murs, bercez les longtemps jusqu'à l'aube Puis laissez les grandir et s'envoler comme des oiseaux heureux.

  • Je ne veux plus

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    Je ne veux plus que l'amour occupe chaque pensée comme un soldat occuperait le territoire des ombres.

  • Mère amère (à mon père)

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    C'était à se demander Tu sais Chaque jour qui passait Dans le chambranle des portes je te voyais tu sais et dans le noir obscur des caméras Mes yeux t'inventaient tu sais Et ce n'était pas une ombre Ou un fantôme de la galerie des glaces C'était toi tu sais... Mais tu sais tout cela puisqu'au matin du monde Tu étais là Déjà Sombre , en guenille La pâleur à ton front Comme un diamant Avide des sangs , Eternelle et…

  • Et quand je t'écrivais

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    et quand je t'écrivais que mes yeux de mélange avaient ce plomb fondu qui défigure les pages et qu'un seul trait de tes cils aurait suffit ,mon ange à décrocher l'orage et quand je t'écrivais que la lune perdue de ta bouche en nuit bleue éclabousse mes rêves Et que l'air qui lève au demain des supplices séchera tes beaux yeux dans un lit de caprices et quand je t'écrivais que la lente maigreur de nos…

  • Vie de moine

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    Il pleut sur le monastère Et puis les gouttes s'en vont Dans le ciel qui ,austère, Avale toutes mes chansons. Il neige sur le monastère Des cristaux d'ange et de démons Et puis dans le ciel austère Un moine chante ma chanson Il gèle dans le monastère Des larmes de compassion Sur l'oeil d'un Christus austère Qui pleure mes tristes chansons. Je rêve dans le monastère De soleil , de floraison Sur l'herbe d'un jardin austère Où poussent les quatre saisons. Un soleil de m…

  • Par faim de femme

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    Toute la nuit s'allonge Entre les poteaux gris , Les fils électriques tracent la partition du soir. La fenêtre, le chat qui respire sous le radiateur rouillé. La lampe du chemin est allumée Un grand miroir En face,la haie de rosiers aux boutons calcinés la neige, le vent, la pluie, Les pommes arrachées aux branches fendues . Je me demande parfois où vont les pas d'hier Qui ont laissé dans l'herbe du jardin la trace de nos pieds.…

  • ainsi fait

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    S'il n'y a plus de place Pour Eternité Je prendrai le train de cinq heures... et j'irai te voir Avec mes yeux pochés et ma langue de pirate. On chantera les Fado Nos fadaises d'amants Avec un cheveu sur la lèvre ; Puis dans la bière je te dirai Je t'ai aimée en lion sauvage et j'aime encore. ainsi je suis fait. Car s'il n'en était pas ainsi Rien ne serait vrai que la mort. Nos coeurs s'empoignèrent sans…

  • Respiration

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    La peau de miel Où je trempe les doigts Est douce comme la cire des abeilles Et toute fraiche. Je m'en régale , vieil ours , plein la bouche et les mains , et si bien que j'en veux oublier que le temps a passé, Que toutes les choses nues furent sues Hier, dans le furieux ennui Des lendemains de passion . L'aube, encore revient ... amis entendez vous le bruit clair des fontaines et l'innocente prière des oiseaux du matin?…

  • Coco , mais pas Chanel

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    Toi et moi on en a fait un sacré bout de chemin tu te souviens On vendait l'Huma, Tous ces potes de quartier qui venaient chez nous Refaire le monde, Et moi j'avais dix ans ... Tu n'es pas un modèle Coco ,mais pas Chanel Tu n'es pas la vertu Juste un mec qu'on appelle Papa, mais où est tu? Tu te souviens, on s'en allait Dans le sud, chaque été c'était la grande arrivée La maison qui puait la p…

  • encre bleue

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    On a la rose au bout des yeux Et des fusils au coeur qui tonnent Sur les chevaux dans un nuage Une pluie abreuve nos orages On n'est pas plus qu'encre bleue Un ciel où les mots se détachent La toile se mouille de la vie Cette putain qu'on déboutonne Et dont la peau se fait si tendre Que l'encre de nos mots s'étonnent De n'être pas plus qu'encre bleue Un ciel où les mots se détachent . On a des papiers pleins…

  • Le sang du monde

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    La nuit n'est pas faite que d'étoiles Mais l'étoile à notre oeil s'allume Et nous fumons sur le mur de la ville La grande rumeur de l'océan des cieux La nuit nous sommes des dieux Nous rodons et reniflons le sang du monde Qui monte des fontaines aux gorges de gorgone Puis ça tourne au dessus des lampes En papillon de vapeur et nous dansons Bras serrés jusqu'au fleuve Où lentement se meuvent Les cargos de jeunesse qui s'en vont vers la mer. Et la longue silhouette de l'Al…

  • le temps perdu

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    On le compte sur les doigts des nuages qui s'étirent comme une main de géant sur l'ombre des valises. Et on le voit dans le silence de la nuit quand il s'étend au dessus de notre lit. On le sent dans le regard du matin qui cherche sous la glace le visage d'un autre . On le croise dans la rue sous les traits d'une inconnue qui traversa, jadis, le pont des arts et qui se pencha soudain pour regarder le fleuve qui s'en va vers la mer . Elle se serait envolée, pour peu qu'on lui demanda…

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