Le bois du piano,

Les touches luisantes d’ivoire

Celui qui jouait du piano debout

Ailes de l’oiseau sur les touches

Abeille qui bourdonne au-dessus de l’absente

Maison qui tremble dans l’attente

Feuilles de l’automne entrevu

Corporalité béante

Fragments de pierre sur la table,

En attente.

La ligne du temps s’est évanouie

Dans la vacuité de l’absence ;

Elle est là, devant la pierre de feu,

Touillant les ustensiles de cuisine

La forme de son corps béante.

J’entends le bleu,

J’entends le rouge,

J’entends sa pensée recroquevillée

Je vois la forme de son pied

Comme un oiseau caché

Dans l’ombre de l’arbre

Sur la ligne de l’eau

Sur la ligne de l’absence

Sur la ligne du temps, béante.

Gth nov. 2009