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Je regarde l'aurore apparaître

20 Feb 2010 18 10 1375
www.youtube.com/watch?v=PANzRQWpM9Q

Rien avoir, mais passionnément, Ne rien se dire ép…

12 Jan 2011 22 11 1881
http://www.youtube.com/watch?v=aykJDSaJ6lk Pour qui, comment quand et pourquoi ? Contre qui ? Comment ? Contre quoi ? C'en est assez de vos violences. D'où venez-vous ? Où allez-vous ? Qui êtes-vous ? Qui priez-vous ? Je vous prie de faire silence. Pour qui, comment, quand et pourquoi ? S'il faut absolument qu'on soit Contre quelqu'un ou quelque chose, Je suis pour le soleil couchant En haut des collines désertes Je suis pour les forêts profondes. Car un enfant qui pleure, Qu'il soit de n'importe où, Est un enfant qui pleure, Car un enfant qui meurt Au bout de vos fusils Est un enfant qui meurt. Que c'est abominable d'avoir à choisir Entre deux innocences ! Que c'est abominable d'avoir pour ennemis Les rires de l'enfance ! Pour qui, comment, quand et combien ? Contre qui ? Comment et combien ? À en perdre le goût de vivre, Le goût de l'eau, le goût du pain Et celui du Perlimpinpin Dans le square des Batignolles ! Mais pour rien, mais pour presque rien, Pour être avec vous et c'est bien ! Et pour une rose entr'ouverte, Et pour une respiration, Et pour un souffle d'abandon, Et pour un jardin qui frissonne ! Rien avoir, mais passionnément, Ne rien se dire éperdument, Mais tout donner avec ivresse Et riche de dépossession, N'avoir que sa vérité, Posséder toutes les richesses. Ne pas parler de poésie, Ne pas parler de poésie En écrasant les fleurs sauvages Et faire jouer la transparence Au fond d'une cour au murs gris Où l'aube n'a jamais sa chance. Contre qui, comment, contre quoi ? Pour qui, comment, quand et pourquoi ? Pour retrouver le goût de vivre, Le goût de l'eau, le goût du pain Et celui du Perlimpinpin Dans le square des Batignolles. Contre personne et contre rien, Contre personne et contre rien, Mais pour toutes les fleurs ouvertes, Mais pour une respiration, Mais pour un souffle d'abandon Et pour ce jardin qui frissonne ! Et pour vivre passionnément, Et ne se battre seulement Qu'avec les feux de la tendresse Et, riche de dépossession, N'avoir que sa vérité, Posséder toutes les richesses Ne plus parler de poésie, Ne plus parler de poésie Mais laisser vivre les fleurs sauvages Et faire jouer la transparence Au fond d'une cour aux murs gris Où l'aube aurait enfin sa chance Vivre, Vivre Et ne se battre seulement Qu'avec les feux de la tendresse Et, riche de dépossession, N'avoir que sa vérité, Posséder toutes les richesses Vivre vivre Avec tendresse, Et donner Avec ivresse !