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L'autoroute passe bien au sud, empêchant de distinguer le paysage nettement.

La malédiction continue : le musée romain reste inexplicablement fermé, alors que les horaires nous donneraient raison.

Le camp romain a été coupé dans son angle nord-est par la voie ferrée. Au nord se trouvaient encore d'autres installations, aujourd'hui dans un champ de maïs.

En face, la rue Maria Anger correspond à l'axe est-ouest qui parcourait le camp.

Restes de maison romaine (IIe-IIIe s.), qui comptait aussi un péristyle et un atrium. Il y a des restes que l'on peut visiter dans la crypte de l'église, qui était hélas fermée quand nous nous sommes présentés.

A quelques centaines de mètres à l'ouest du camp, dans l'alignement de la porte ouest, sur l'emplacement de cette église, ont été retrouvées les traces d'un vicus qui s'est développé en lien avec Lauriacum.

En suivant le tracé rectiligne du mur ouest du camp.

Le Teichweg suit un arrondi qui correspond à la forme originelle du camp. Le camp faisait 539 x 398 m, avec des murs de 2 m d'épaisseur, 4 tours d'angle en dedans et 26 tours intermédiaires. Il abritait la IIe légion Italica. Il fut construit en pierre en 205, pour remplacer le camp précédent qui se trouvait à quelques kms à l'est, à Albing. Il servit jusque vers 450 (il apparaît dans la Notitia Dignitatum), mais après la bataille d'Andrinople (378), les effectifs baissèrent considérablement. Le camp abritait aussi la classis Lauriacense, une flotte qui patrouillait sur le Danube.

Enns se situe à une quinzaine de kms à l'est de Linz, à la confluence entre le Danube et la rivière Enns. Le camp légionnaire de Lauriacum était en arrière du fleuve, dans ce qui est aujourd'hui le faubourg de Lorch. Le plan de la ville montre encore nettement la forme du camp dans ce quartier résidentiel. Ici, nous suivons le tracé du mur sud, très rectiligne, dans une petite rue appelée Teichweg.

Il fut construit par Maximilien II à partir de 1564. Il contient l'office de tourisme.

Enns devint la capitale du Norique, et possédait un camp légionnaire. Elle eut même un martyr chrétien, saint Florian, sous la Tétrarchie. Aujourd'hui c'est une petite bourgade fort sympathique et colorée.