Quand le passé revient chatouiller ma mémoire

Je ferme les persiennes et cache mon miroir.

Alors je songe aux roses, aux oiseaux, à l’amour.

Je redeviens poète au doux chant troubadour.


Je fredonne et de ma plume, tour à tour,

Je fige ces instants précieux en notes virtuoses,

En chuchotements et en dix mille choses

Comme une jouvencelle rebrode ses atours.


Le temps n’est plus à la tristesse, voici le gai soleil

Pour éclairer nos yeux de cent mille merveilles.

Tandis qu’espiègles se pourchassent les hirondelles

Dans les tons bleus du ciel. C’est la même ritournelle !


Ainsi, l’ombre déploie son long manteau de suie

Pour s’étendre quelques heures au souffle d’infini.

Mes rêves d’enfant sont revenus souvent me hanter

Et l’aube m’a trouvée tenaillée d’une tendre volupté….

©Valériane