Crois-tu que je l’avais perdu

Celui que mon âme a voulu ?

Crois-tu que l’on peut échapper ainsi

A la tendresse que je dévolue ?

Que nenni ma mie ! De mes doigts de poétesse,

J’ai tissé un voile, l’ai enroulé de caresses,

Puis de mon cœur, l’ai enrobé d’ivresse.

Délicatement, de mes émois tremblants,

Il a éveillé mes sens vibrants,

A l’effleurement de ses baisers brûlants

Et depuis, la fièvre n’a cessé de monter.

Je m’accroche à ces aubes de feu animées

Qui m’embrasent et s’emparent de ma peau

Dessinant mes courbes, tel le peintre de son pinceau.

Crois-tu que ce divin plaisir pût se ternir

En fermant le reflet de mon âme sur ce désir ?

L’amour de mon bel amant n’a fait que grandir.

Je ne suis plus cette douloureuse errance

Qui me laissait en pantelance.

Mon aurore, à présent est peuplée de délices

Et ma vie s’illumine de ces heures complices…

(c)Valériane