Sur l¹île d’Amami, malgré la menace permanente des cyclones, les habitants vivent en harmonie avec la nature.Ils pensent qu’un dieu habite chaque arbre, chaque pierre et chaque plante. Un soir d’été, Kaito (Nijirô Murakami), découvre le corps d¹un homme flottant dans la mer. Sa jeune amie Kyoko (Jun Yoshinaga) va l’aider à percer le mystère de son décès. Ensemble, ils découvriront les cycles de la vie, de la mort et de l’amour et apprendront à devenir adulte...

Naomi Kawase filme la nature et les éléments comme personne. Avec Hanezu, l’esprit des montagnes , son film précédent (Cannes 2011), la réalisatrice japonaise avait pourtant déçu même ses plus fervents défenseurs: trop de divin et de poésie tuent le divin et la poésie.
On ne sait si c’est cet échec ou les besoins de la coproduction française qui ont conduit la réalisatrice japonaise à doter son nouveau film d’un véritable scénario, mais on s’en réjouit. Still The Water est, du coup, son film le plus accessible pour un public occidental, et il n’en est pas moins beau. On suit avec attendrissement les périgrinations à vélo des deux jeunes héros, confrontés pour la première fois à la mort (celle d’un inconnu noyé et celle annoncée de la mère de Kyoko).Les images de vagues et de végétation ressemblent à des estampes.Celles de typhon impressionnent plus que tous les effets spéciaux d’Hollywood et les vues sous-marines du final donnent envie d’aller, nous aussi faire ami-ami, à Amami. Chez Naomi Kawase, il y a du zen, mais aussi du plaisir.