Loïc Le Tallec (Gérard Jugnot) ne s’est jamais vraiment occupé de son fils. Quand ce dernier disparaît dans un accident de la route, Loïc est dévasté. Il n’a plus qu’une idée en tête: retrouver celui qui vit désormais avec le cœur de son fils. Il va tomber sur Hugo (François Deblock), un jeune garçon que la nouvelle vie offerte par ce cœur tout neuf rend totalement déraisonnable. Voulant lui éviter de gâcher ses chances comme il a gâché les siennes, Loïc s’attache à lui et essaie de le canaliser.Pas évident!

Notre avis
Où est passé le Gérard Jugnot d’Une époque formidable, de Monsieur Batignole, de Casque bleu et de Pinaud simple flic?Celui qui savait faire de bonnes comédies avec des sujets d’actualité pas forcément rigolos? Dans C’est beau la vie quand on y pense (titre déjà peu inspiré), il s’y essaie encore, mais sans conviction.On pourrait même écrire que le cœur n’y est pas, tant la greffe qui sert d’argument au scénario a du mal à prendre.
Le sujet était pourtant susceptible de fournir quelques scènes émouvantes et Jugnot sait encore écrire de bons dialogues.Mais la mise en scène est tellement datée et la direction d’acteurs tellement relâchée que même les bonnes vannes et les (rares) bons gags tombent à plat. Le jeune François Deblock fait des débuts peu convaincants, en duo avec un Jugnot aussi éteint devant, que derrière la caméra. Qu’il filme la Bretagne ou la région toulonnaise, qu’il connaît pourtant bien, le réalisateur use et abuse des clichés régionaux. En vain: l’électrocardiogramme de cette comédie arythmique reste désespérément plat.