Banquier d’affaires à la réussite brillante, Davis (Jake Gyllenhaal) a perdu le goût de vivre depuis que sa femme est décédée dans un tragique accident de voiture. Malgré le soutien de son beau-père (Chris Cooper), qui le pousse à se ressaisir, il sombre dans la dépresssion. Jusqu’à sa rencontre avec Karen (Naomi Watts), la responsable du service clients d’une société de distributeurs automatiques, avec laquelle il avait entamé une relation epistolaire délirante. Avec Karen et son fils de 15 ans, Davis va essayer de se reconstruire. En commençant par faire table rase de sa vie passée, au propre comme au figuré...

Tout démolir pour se reconstruire : belle idée de scénario pour cette comédie dérangée à la Happiness Therapy (David O Russel).Cela fonctionne plutôt bien dans la première partie du film, dense et relativement intrigante.Moins dans la deuxième, où Jean Marc Vallée (Dallas Buyers Club) laisse filer son film vers une comédie romantique nettement plus classique, avec l’arrivée de la belle (Naomi Watts) flanquée de l’inévitable ado à problèmes (Judah Lewis). Mais la réalisation est efficace et l’interprétation sans défaut. On ne s’ennuie pas trop (la BO est très sympa).
Attention, tout de même : les images de destruction à la masse de la sublime villa du héros (incarné par le nouvel homme à tout faire d’Hollywood, Jake Gyllenhaal) pourraient traumatiser à vie les personnes qui se sont endettées pour s’offrir un trois pièces cuisine en banlieue.