Né le 21 mai 1933 à Rochebelle, près d'Alès (Gard), dans une famille de mineurs, Maurice André avait hérité du goût pour la musique classique de son père, qui fut son premier professeur lorsqu'il commença à jouer de la trompette, à l'adolescence, tout en travaillant la journée à la mine. Une expérience qui l'a forgé, de son propre aveu. Il fait son entrée au Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 1951 et, élève de Raymond Sabarich, décroche un premier prix de trompette en 1953, année où il réalise son premier enregistrement. Il reviendra plus tard auConservatoire en tant que professeur (1967-1978) et y introduira l'enseignement de la trompette piccolo.



Primé à Genève en 1955 puis à Munich en 1963, il acquiert, par sa virtuosité, une renommée internationale, et les plus grands chefs d'orchestre le sollicitent (Jean-François Paillard - dont l'orchestre de chambre accompagne Maurice André sur nombre de ses enregistrements -, Karl Richter, Herbert von Karajan, Karl Münchinger, Riccardo Muti, Jesús López Cobos, Michel Plasson, Charles Mackerras, Karl Böhm, Léonard Bernstein). Le très grand public aura à son tour adopté cette figure franche et sincère, prompte à se raconter avec une grande authenticité et humilité, après son passage dans Le Grand Echiquier de Jacques Chancel en 1980.


Désigné Trompettiste du siècle par ses pairs en 2003, Maurice André, qui s'est produit abondamment durant sa carrière (ses enfants Nicolas, à la trompette, et Béatrice, au hautbois,l'accompagnèrent occasionnellement), avait donné ses derniersconcerts en 2004 (exception faite d'une performance en la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers en novembre 2008) et s'était retiré au Pays basque, à Urrugne, se consacrant notamment à sa passion pour la sculpture sur bois, son "refuge". Depuis 1979 existe le concours de trompette Maurice André, premier des Concours internationaux de la ville de Paris.



L'AFP rappelle une jolie citation - parmi tant d'autres - de Maurice André sur la trompette : "Elle suscite des réactions ambivalentes, elle qui a gardé de son usage guerrier le goût du triomphe et de la parade, de ses origines biblique l'image de l'Apocalypse. Mais elle sait aussi faire danser les filles dans les bals populaires
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