Ce dimanche matin se passe sur un rythme cool : petit-déjeuner en prenant notre temps, douche, machine à laver... et beaucoup de papotage ! Nous déjeunons tôt afin d'avoir assez de temps pour nous balader cet après-midi, avant le spectacle et le départ de ma mère. Le temps est encore magnifique aujourd'hui et nous déjeunons dehors. C'est aussi le cas pour Carole, Gino, Hélène, Didier, leurs enfants et Mamie. Je vais même les harceler avec mon appareil photo pendant le repas, parce qu'ils me font bien rire avec tous leurs chapeaux ! (remarquez au passage le regard de tueur de Gino...)

Marius est le seul à y échapper, bien à l'abri du soleil dans sa poussette.

Pour notre part, nous nous sommes installées à l'ombre du chapiteau, mais avec une petite bouteille de Chablis parce qu'il ne faut pas se laisser dépérir, non plus !

Nous partons ensuite pour une petite balade dans la vieille ville de Besançon, qui nous a attiré l'oeil hier lorsque nous l'avons traversée en bus. Elle est installée dans une boucle formée par le Doubs, ce qui lui donnait une position très intéressante stratégiquement. Pour nous y rendre, nous longeons d'ailleurs le Doubs, au bord duquel nous croiserons cette statue, hommage au marquis de Jouffroy d'Abans, qui fut l'auteur de la première expérience de navigation à vapeur sur le Doubs, en 1776. Et figurez-vous que cette statue a été réalisée par Pascal Coupot... qui n'est autre que l'auteur de la statue que nous avions vue à Vesoul "L'avocat allant plaider". Le monde est petit !

Nous passons à côté de l'église Sainte-Madeleine que nous avions vue hier en allant au restaurant. Nous remarquons un petit personnage sympathique à côté de son carillon.

Nous traversons ensuite le Doubs et arrivons sur une fort jolie place piétonne, avec une grande belle fontaine.

Il s'agit de la Place de la Révolution, anciennement Place du Marché. Remarquez au passage les très nombreuses fenêtres sur les toits, derrière :

Sur cette place donne aussi le musée des Beaux-Arts, intéressant à citer car nous apprenons qu'il s'agit du premier musée de France. En effet, en 1694, l'abbé Jean-Baptiste Boisot a légué ses collection à l'abbaye Saint-Vincent, à condition qu'elles soient mises à disposition du public selon des jours et horaires réguliers.
Nous passons ensuite devant l'ancien hospice du Saint-Esprit, avec ses étranges sculptures canines... un peu flippantes, il faut bien le dire !

Dans ces bâtiments du 13ème siècle, les Hospitaliers du Saint-Esprit accueillaient malades, vieillards, voyageurs, femmes enceintes et orphelins, sans distinction d'origine. (tiens donc... au moment où on parle de refuser des soins aux malades étrangers, quel étrange écho... étaient-ils plus modernes que nous, au 13ème siècle ?...)
Nous marchons au hasard des rues, où nos pas de flâneuses nous mènent. Nous remarquons une plaque en l'honneur des bienfaiteurs des pauvres (mais seulement en cas de donation de plus de dix mille francs, quand même!).

Voici, en vrac, quelques images de nos errances (remarquez au passage les pierres grises et roses, typiques des constructions de la région) :

Nous passons devant le Palais de justice, construit à la fin du 16ème siècle. Le portail est orné de statues allégoriques de la Justice et de la Force, et la grille en fer forgé (ajoutée au 19ème siècle) porte les armes de la Franche-Comté.

Petite anecdote au passage : c'est dans ce palais de justice que Stendhal place le procès de son héros, Julien Sorel, dans "Le Rouge et le Noir".
Dans les rues, d'étranges panneaux attirent mon attention : je finis par comprendre que ces panneaux sont destinés à coller les chewing-gum, au lieu de les cracher par terre. Bonne idée, non ?! Et le petit côté ludique doit bien plaire aux jeunes, à mon avis !

Plus loin, le Palais Granvelle : construit au 16ème siècle, il porte des marques de la Renaissance italienne, comme la cour d'honneur entourée de galeries ouvertes au rez-de-chaussée.

Le toit est très joli, et ma mère me fait remarquer les "sauts de pie", typiques de la région (ou de l'époque... je ne sais plus!).

Au centre de la cour d'honneur, une oeuvre bien plus récente, "Dédale", de Gilles Picouet, représentant "L"Homme obscur à lui-même, qui se perd en essayant de se connaître". Les panneaux peuvent glisser dans les fentes au sol, et le spectateur est ainsi invité à devenir acteur del'oeuvre, créant son propre labyrinthe.

Nous remarquons plusieurs fois, dans la ville, des balcons étranges, très ronds et très avancés sur la rue :

Nous passons également par une place qui a vu naître d'illustres personnages : dans la "Grande rue" c'est son nom) sont nés les frères Auguste et Louis Lumière, inventeurs du cinématographe et de la plaque autochrome, et les écrivains Charles Nodier et Victor Hugo. Belle concentration en une si petite place !

Notons au passage cette phrase de Victor Hugo : "Je veux les peuples grands, je veux les hommes libres". Et prenons-en de la graine.
C'est en passant devant la cathédrale Saint-Jean que nous retrouverons... Allons allons, souvenez-vous :


Eh oui, c'est bien le beffroi surmonté d'un toit si joli, que nous avions vu hier de la citadelle ! Son élégante horloge nous indique d'ailleurs qu'il va être l'heure de retourner tranquillement au chapiteau !

Mais aaargh, il y a encore tant de choses à voir sur la route !

Nous rentrons juste à l'heure pour que ma mère puisse récupérer ses affaires et repartir avant qu'il y ait une queue trop importante devant le chapiteau : là, c'est déjà assez sportif de réussir à sortir sans écraser un enfant ou deux au passage ! Marius sera très mignon et dormira pendant tout le spectacle : heureusement car j'ai maintenant du boulot pour préparer la semaine prochaine !