Grande première aujourd'hui : nous sortons... à vélo !!! Ceux qui me connaissent savent le pourquoi de ces points d'exclamation : il faut savoir que j'ai appris à faire du vélo à l'arrache, à quatorze ans, en me mangeant tous les fossés autour de chez une copine (oui, j'ai mis du temps non seulement à trouver mon équilibre, mais aussi à comprendre l'intérêt des freins). Depuis je tiens en équilibre et ne tombe plus dans les fossés, mais il m'en est resté une vague défiance vis à vis de cet engin diabolique : en gros j'aime ça quand c'est à peu près plat, et surtout que je suis seule sur la route. Hors de question pour moi de faire du vélo en ville, vous imaginez donc qu'avec en plus les cinq enfants je ne me suis même jamais posé la question : c'était niet ! Et puis là, je me suis dit que c'était quand même LE moment ou jamais : en partant du parking où nous sommes installés, on peut prendre directement une piste cyclable qui serpente gentiment au bord d'une petite rivière (mais suffisamment loin, et avec environ 40 cm d'eau, donc pas de soucis de ce côté-là). Cette piste cyclable nous mène dans le parc par lequel je suis passée hier : il nous suffira ensuite d'accrocher les vélos à la grille et de faire à pied le chemin restant. Au départ je pensais tout faire à pied, mais après réflexion, auto-coup de pied aux fesses et test de la route avec le vélo d'Hélène, j'en ai conclu que c'était faisable. Oui, je sais, quelle audace, vraiment ! Pas moins impressionnant que la vrille au trapèze, assurément ! XD
Bien sûr Didier veut immortaliser le moment et prends des photos du départ, histoire de me rendre encore plus zen que je ne l'étais déjà ! Dernières recommandations avant d'y aller, et c'est parti !

La route se passe très bien, même si Léon et Augustin ont bien du mal à comprendre l'importance de rouler doucement et de ne pas prendre de raccourcis quand ils sont suivis par les petits ! Hubert se laisse souvent un peu distancer, mais ma foi il ne s'en sort pas trop mal ! Et moi qui ferme la marche pour surveiller notre petite file indienne, je me rends compte que c'est une place difficile car c'est là que se répercutent toutes les irrégularités du rythme, et je dois parfois aller si lentement que je suis obligée de m'arrêter. Mais la promenade est bien agréable quand même, Hubert l'apprécie particulièrement en regardant la rivière et en me disant "Wah, c'est beaaauuu !" (et moi de lui répondre "Oui oui, c'est très beau, mais regarde bien devant toi quand même" !)

Nous accrochons les vélos puis marchons tranquillement jusqu'au musée.

Au rez-de-chaussée se trouvent les vestiges archéologiques, qui nous intéressent tout particulièrement pour le programme d'Histoire de Gabrielle.

Nous commençons avec un fossile (dont j'ai oublié le nom, désolée), puis enchaînons avec des... molaires de mammouth ! Trouvées par un plongeur dans la Font de Champdamoy, non loin de Vesoul, elles sont impressionnantes !

Les enfants seront aussi tout contents de voir ce crâne d'ours des cavernes.

Nous passons ensuite aux vestiges en lien avec les hommes préhistoriques. Vous pouvez voir ci-dessous, à gauche, soit des galets aménagés (tout premiers outils fabriqués par l'Homme), soit des percuteurs servant à fabriquer des outils (désolée je ne m'en souviens plus!), et à droite des bifaces en silex (Gabrielle pensait que c'était des pointes de flèches, je lui explique donc que des flèches avec une pointe aussi grosse n'iraient pas bien loin et ne se planteraient pas facilement dans la peau de l'animal visé).

Il y a d'ailleurs une chose que je trouve remarquable dans ce musée, ce sont les efforts déployés pour que les visiteurs comprennent l'ensemble du processus de fabrication des outils en silex, car bien souvent on ne trouve à voir que des bifaces, sans rien en dire de plus. Là, une maquette montre deux hommes en train de rechercher et extraire du sol des blocs de silex, et on peut voir un peu plus loin deux "vrais" blocs de silex (moi-même, j'imaginais ça moins gros).

Ci-dessous, une photo assez complète niveau outils : vous pouvez y voir en 3 des pointes de flèches, en 4 des grattoirs, en 6 un racloir, en 7 des perçoirs, et en 8 un percuteur.

Pour que l'on se représente mieux ce à quoi ressemblaient ces outils à l'époque, une vitrine présente des parties "rescapées" remises dans leur contexte, avec des matières comme le cuir ou le bois, qui ont disparu au fil des siècles. Je trouve ça particulièrement intéressant, notamment pour les enfants, qui du coup comprennent beaucoup mieux l'utilisation qu'on pouvait en avoir.

En avançant à nouveau dans le temps, nous voici face à divers vestiges gallo-romains.

Les questionnaires apportent une petite touche ludique, les enfants sont ravis ! Au premier étage (Beaux-Arts) le jeu continue et oriente leur regard vers tel ou tel tableau, telle ou telle sculpture.

Ci-dessous l'oeuvre préférée de Léon, Firmin et Hubert (désolée pour le reflet tout moche, c'est le vernis du tableau qui fait ça, car non non, contrairement aux apparences je n'avais pas mis le flash !) :

Puis celle de Gabrielle et Augustin (pas terrible non plus car floue, peut-être commençais-je à être un peu fatiguée!) :

Une chose que je n'avais jamais vue auparavant et qui me plaît beaucoup d'un point de vue pédagogique, c'est la mise en regard d'oeuvres "finales" et de leur "brouillon", comme ci-dessous avec "Etude pour la conversation" et "La conversation", de Jules-Alexis Muenier (1887).

Cela montre bien aux enfants qu'il n'y a pas que pour leur travail qu'un brouillon est nécessaire ! Nous repartons du musée, non sans avoir reçu une pluie de compliments de la part des conservatrices, qui félicitent les enfants car elles les ont trouvés très sages et surtout très intéressés... ça fait toujours plaisir ! :)

Sur le chemin du retour nous remarquons une statue qui fait beaucoup rire tout le monde, avec son air hautain et son "gros nez" (dixit Firmin) : il s'agit de "L'avocat allant plaider", de Pascal Coupot, un artiste franc-comtois.

En repassant par le parc nous nous arrêtons un petit quart d'heure aux jeux (pas de photos de Firmin : il a fait de la balançoire et la photo était toute floue!), puis nous rentrons sans encombre : ouf, opération "vélo" réussie ! Je bois un thé avec Hélène et Didier, sans oublier une petite pause câlin avec Marius.

Je pars ensuite faire quelques courses pour profiter une dernière fois de la proximité du Super U, car je ne sais pas où nous serons la prochaine fois. Lait, bière, céréales, farine, pâtes... tout ce qui est lourd et/ou encombrant ! Anaïs passe ensuite me proposer de dîner avec elle : bon, je ne m'occuperai pas du blog ce soir ! Pour l'école en tout cas tout va bien : hier j'ai travaillé d'arrache-pied pendant une bonne partie de la journée, mais ma semaine est prête pour tout le monde, je vais pouvoir penser à autre chose le soir ! Une bonne dose de pâtes-saumon-aubergines-ail-persil plus tard, et au lit. Demain : école à 8h30 !
J'oubliais, petit bonus rigolo de la visite au musée : j'explique aux enfants que le musée est dans un ancien couvent. "Mais c'est quoi, un couvent?" demande un des petits. Je pose la question à Augustin, qui répond : "Bin un couvent c'est là où on met les bébés, non?" ... "Euh... non, ça c'est une couveuse, Augustin!" :D