Nous sommes mercredi, école le matin uniquement, pendant que dehors a lieu le démontage : eh oui, il faut bien partir, un jour !
L’après-midi, les enfants se désistent un par un : après l’aperçu d’hier soir, ils ne veulent plus aller voir le fameux spectacle… Je ne vais pas les forcer…
Gino trouve dommage de rester sur un mauvais a priori et décide d’y emmener quand même Hubert. Je me joins à eux.


Malgré l’élogieuse critique de Télérama que vous pouvez lire ci-dessus, bin… toujours pas convaincue en ressortant !
En fait, j’ai l’impression qu’ils sont tombés « à côté ». Je trouve qu’il y a de la voix, des textes, des bonnes mélodies… mais ça ne prend pas. Je ne sens pas de lien, de fil rouge qui nous guiderait tout au long du spectacle. J’aime la voix de la chanteuse mais trouve qu’elle en fait trop (le côté « je répète, dans chaque chanson, la dernière phrase en scandant et appuyant chaque mot, bien fort » est par exemple assez horripilant). On sent qu’ils essaient de faire des blagues mais je ne trouve pas ça drôle, leur trio n’a aucun potentiel comique. Et d’ailleurs, après tout, ce n’était pas obligatoire, ce n’est pas parce que c’est un spectacle pour enfants qu’il faut que ce soit nécessairement drôle ! Bref, j’arrête ici de critiquer, pour résumer je n’ai pas réussi à rentrer dedans, j’avais l’impression qu’ils se forçaient, je suis restée au seuil de leur univers avec mon esprit critique, ce qui fait que je n’ai vu que ce qui n’allait pas… Hubert s’est endormi, et Gino n’a pas été convaincu lui non plus… Tant pis !
On aurait bien aimé dire aux quatre plus grands qu’ils avaient loupé quelque chose et qu’ils auraient mieux fait de venir avec nous plutôt que d’aller à la piscine, mais on a été honnêtes !
Le soir, nous nous rendons à un apéro-concert, animé par le groupe « Woy Oy Oy » : ces cinq Rennais ont vraiment une bonne énergie.


Ils alternent compos et reprises, dont une interprétation très personnelle du thème principal de « Pulp Fiction » (après vérification, le morceau s’appelle « Misirlou »). Ils sont aussi agréables à écouter qu’à regarder : souriants, visiblement heureux d’être là… À un moment, ils commencent un morceau en partant chacun d’un endroit du public, pour finalement tous se retrouver au milieu, c’est impressionnant. Je l’avoue, je passe un certain temps à reluquer… la contrebasse ! Non non, pas le contrebassiste, mais bien la contrebasse ! J’adore cet instrument, ça en impose, et en même temps il y a là une certaine sensualité, dans ce bois poli aux teintes acajou… Non non, je vous assure, je n’ai pas abusé des cocktails servis pendant l’apéritif ! Juste deux verres, donc la moitié d’un qui est partie par terre suite à une bonne blague de Patrick qui m’a saisi les épaules par derrière pour me faire peur (il n’avait pas vu que j’avais un verre à la main…)
Dans cette humeur joyeuse et blagueuse, nous partons ensuite dîner avec l’équipe du festival et d’autres artistes : je ne sais pas combien nous sommes dans ce restaurant dont une salle a été réservée pour nous, une bonne cinquantaine je pense ! Le dîner est super bon et le dessert gargantuesque : un quart d’ananas agrémenté de deux boules de glace et dissimulé sous une MONTAGNE de chantilly. Dommage que je n’ai pas pris de photos ! Même moi qui suis une gourmande invétérée, je dirais presque que c’était trop ! Nous repartons de là repus.
On peut dire que les représentants de l’Embuscadie savent recevoir… Je ne suis pas sûre d’avoir parfaitement saisi le concept de « Géographie verticale » ni toute l’histoire de Vivien l’Écossais, qu’ils se sont évertués à m’expliquer durant cette semaine, mais j’ai vite compris que c’est une bande de joyeux lurons passionnés qui gère ce festival. Longue vie aux Embuscades !