C'est jour de grande marée dans la baie du Mont Saint Michel. Coefficient de 118. Avec possibilité que soient découverts des espaces de sable d'habitude recouverts par la mer. Promesse de ramasser palourdes, coques, amandes de mer, voire moules et huîtres échappées des parcs avoisinants. Et de plus, une journée de printemps agréable, douce en température, où le soleil ne devrait pas être absent !
Nous sommes une dizaine à nous lancer ensemble dans cette équipée inhabituelle. Nous nous étions donnés rendez-vous à Cherrueix, à côté de la chapelle Sainte Anne. Il y a déjà deux cent pêcheurs potentiels qui sont là et une douzaine de tracteurs avec remorque. Ceux qui veulent embarquer dedans paieront 8 à 10 euros pour être moins fatigués à la fin de la journée. Auparavant, certains embarquaient jusqu'à 40 passagers, et après quelques chutes, le nombre fut limité à 8.



Nous nous passerons vaillament de ces taxis campagnards et à la fin de la journée, nous marquerons 14 kms au compteur de nos doigts de pieds.




Pour ajouter au piquant de cette joyeuse marche, nous traversâmes deux gués, et lors du premier « passage de la mer rouge », mes bottes trop courtes se remplirent d'eau de mer ( qui heureusement se réchauffa à l'intérieur de mes bottes ), ce qui ponctua mes pas alourdis de joyeux « couic-couics ».
Le parcours balisé par des piquets de bois nous évitait de rencontrer quelque « sables émouvants », pièges typiques de la baie. Pic-nic à 7kms de là, avec en hors d'oeuvre dégustation de praires crues et rosé en apéritif. Pas question de s'asseoir pour se reposer, la nature n'a pas prévu de rocher à cet endroit-là, mais quelques autres curiosités, naturelles ou non :

Les Hermelles.




Les bouchots à moules.




Le piège à poissons.





Et cette immense désert maritime, cet espace où le ciel, la terre et la mer se rencontrent et nous remplissent l'âme de beauté céleste.



Dis-moi, est ce que c'est ça le bonheur ? En tout cas, ça lui ressemble?






Ecrit par Jean-Luc Rolland le 23 mars 2011