Armando Taborda's favorite articles

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  • jour et nuit

    Le jour , Je porte les masques de nos mensonges ma voix s'évade sous le bois où la raison vacille Si mince , voilà la pluie Le bruis de tes pas Qui annonce la nuit Toute la nuit est dans la pluie qui tombe Toute ma vie est dans la nuit qui vient avec toi Je bois le lait dans le futur de tes yeux…

  • J'en crève

    Je vois quand je ne peux plus regarder J’entends quand je ne peux plus écouter Je danse quand je ne peux plus marcher Je chante quand je ne peux plus parler J’écris quand je ne peux plus dire Je pars quand je ne peux plus fuir Je reste quand je ne peux plus souffrir Je rêve quand je ne peux plus dormir J’invente quand je ne peux plus rêver Je ris quand je ne peux plus pleurer Je prends quand je ne peux plus donner J’aime quand je ne peux plus fusionner Je vis quand je ne…

  • Mordre l'intime

    Arracher le vent à sa source fouetter les vagues de leur pesanteur de sel plonger les racines dans leur sombre brûler les enclos et le bétail avec Attendre, soif dehors, sang dedans l'écume Poser le regard où ça troue jusqu'à l'os Enrouler les mains où ça gronde dérouler le corps où ça vrille Retourner les sens où ça tressaute Attendre, soif dehors, sang dedans l'écume Dénuder les fils de la raison immerger la respiration au fil de…

  • On ne se relève jamais de cela (avril 2008)

    La peau est là qui attend les signes à l'encre
    Mordre dans la solitude de la poésie est l’acte de non retour Plus que les souvenirs noircis sous les ongles de l’enfance Plus que les langues molles et les dents gélatine de la junk food On peut dormir cent temps de belle au bois On peut danser tous les pas de deux imaginables Les fumées se dissipent toujours Les alcools font la gueule de bois Un matin, on ouvre les yeux La peau est là, qui attend les signes à l’encre

  • Viens

    Viens je serai là , Main douce et langue agile sur l'argile encore frais de ta peau je serai Sous la treille brûlante où couve la nappe blanche Des noces barbares, Dans le ciel de plomb Tout or déjà de te savoir nue . Je serai dans le vin Pétillant de pluies jaunes Dans l'acre doux de ces saveurs bues, Et l'alchimie du pain Que tes dents assassinent Se rompra tout à l'heure Pour de furieux festins. je s…

  • Petite chanson pour ma grenouille

    Cette fille qui me tourne la tête Et tourne Et tourne encore, Comme un manège s'entête Avec Ses cheveux d'or . Elle ajuste ses bouclettes Dans l'or- be de son front, Elle en a fait une fête Où dansent Tous mes pardons. Petite fille d'amour ,princesse Fontaine De ma jeunesse Quand je te prends dans mes bras On vole On ne marche pas. On a renversé des montagnes Des sombres Et des cocagnes…

  • banc, lieu

    banc, lieu
    je m'assois sur des bancs étranges qui absorbent le vide orange, en plastique, ils rient de me voir si dedans là, quand tout est vide Je sais que je ne comprends pas ces lignes je suis très concentrée pour tenter d'en décrypter la signification

  • 2: Sainte Marée, mère des yeux

    Il est une chose que j'aime ,c'est ma langue quand elle parle de la mer . Dans aucune autre langue le mot mer n'est plus proche ,par la sonorité, du mot qui désigne la matrice qui a conçu la vie . Ceux qui pensent et rêvent en français auront toujours du mal à parler d'océan . La mer, c'est la mère et si tant est qu'on puisse prêter à Lacan quelques trouvailles poétiques , je veux bien avec lui affirmer que notre inconscient est structuré comme un langage .Un jeu de mots ? Mais non... Plus que c…

  • Où j'en suis

    Quelle étrange sensation se déposséder soi-même en étant à l'exact centre de ce que l'on est

  • je prends mon temps

    A chaque temps ses gens et ses linges qui pendent et son soleil Et ses pluies qui arrosent le pétale de la fleur Le temps est immortel mais cette seconde est à moi A chaque temps sa noce son banquet de nappe bleue Ses départs en fanfare Dans les ports qui vibrent : La mer est immortelle mais la vague est la mienne A chaque temps son hymne, Les mots qui l'animent S'égrainent de la bouche du fleuve Et le pain que j'en…

  • je suis entré

    Par toutes les portes je suis entré La porte close de tes yeux: dans ton rêve Ma bouche à ton oreille,le souffle Par là je suis entré Par les lignes de tes mains Creuset de chemins lents Que mes ongles arpentent Et ravaudent en griffe qui coud, je suis entré Par toutes les fenêtres Qui n'appartiennent à personne Comme un voleur aux pas de loup Par ta bouche , persienne des mots Par le hublot qui signe L'arrivée de to…

  • 1: La nuit de Titane

    Je ne sais par quelle dictature de l'esprit il faudrait être fondamentalement triste ou malheureux pour avoir le droit d'écrire sur la tristesse ni même par quelle magie enfantine il faudrait être heureux tout le temps pour oser parler du bonheur. Mes secondes d'extase ne payent pas mes heures d'accablement et mes moments d'angoisse existentielle ne sont pas les affres expiatoires de mes jubilations. J'accueille avec tendresse les moments de calme et j'essaye de traverser la tête la plus haute p…

  • La frontière (truc en chantier)

    Dans le noir des territoires se cherche à tâtons le bord souple de la peau sous le cellophane, les cristaux liquides les mots trop gorgés de vide Sur les écrans de nos espoirs se cherche à tâtons le bord souple de la peau en rouge carmin et yeux agrandis par les mots trop usés Dans le réseau de nos enfances se cherche à tâtons le bord souple de la peau la frontière

  • J'étais entre deux mondes

    La courbe de nos affections .... Donner l'intime à voir pour préserver l'infime relicat de nos aspirations. Avancer avec la cicatrice blafarde de nos frustrations Cocooner nos afflictions ... On voudrait des hymnes à la vie, à l'amour , à l'appetit , à l'amitié, oh ! les grands mots dont la sève se desèche à peine nos initiales gravées dans l'écorce virtuelle du grand arbre généalogique; et on se regarde dans la glace taigneuse des mois qui passent. Il ne se passe rien .…

  • Slam : Que pourrais je vous dire ?

    Texte dit par l'auteur C'est une forêt grise d'antennes paraboliques Accrochées aux barreaux de balcons oniriques Dans chaque cellule brille la lune fantomatique D'un écran plat géant , un monde chimérique... Dix heures,je rêve d'un pays où nul ne part Parce que ce pays là ce n'est pas l' Amérique Je suis dans ma geôle je m'imagine unique Mais la jungle est béton et ne mène nulle part. Que pourrais je vous dire si vous n…

  • En partance

    Demain, vois-tu, sais-tu mon amour, je partirai ce sera si ténu que le flocon des arbres n'en sera pas altéré ce sera si soudain que la seconde d'après sera pareille à celles d'avant ce sera si lent que les cellules auront le temps de s'ouvrir et se fermer des milliers de fois ce sera si présent que chaque baiser criera sa réplique à l'infini Demain sais-tu, vois-tu mon amour, nous serons partis

  • Se trouver

    En même temps que toutes les nuits se dessinent et qu'un jour passe après l'autre ,absence sans regret, nous nous octroyons le droit à la naïveté , doux retour des choses après tant d'années cruelles à se vouloir autrement que ce qu'on est. Nous arpentons dans le désert brûlé des illusions perdues le même chemin de Fortune et l'autre, oasis de fraicheur , n'est pas seulement le pourvoyeur d'eau et le porteur de nos fatigues . Il est ce chemin qui traverse le reg , la peau halée de nos parcours…

  • bord

    au bord des cils dans l'urgence de la vie se glissent les instants les neiges d'Argentine le sel des baleines le rire de Barbe bleue Au bord du cou dans l'urgence du désir se glissent les perles les colliers des dames au château les pierres au coeur marbré les fils de soi tressés Au bord du coeur dans l'urgence du bonheur se glissent les saisons l'hiver dans le sang de la rivière le…

  • Les mots des autres 4 Philippe Jones : La pulpe des jours

    Sois, sois belle, sois ce muscle qui joue, fraîche sur la rétine d'un matin. Propose et guide, que tes jambes soient, que ta poitrine soit, à travers les circuits, à travers les dédales, les désirs, les soucis, à travers le souci du désir, semant la soif de tes propos, traçant toujours la marche de ton règne. L'oeil te suit, l'oeil dissèque, il glisse, il cerne, et la main veut saisir la balance et la courbe d'un fruit pesant sur le regard. Mais passe l'heure et le crachin du jour, mais passe le…

  • L'invitation à ce voyage

    Quand le soir descendra sur le Tage qui s'endort Que toutes les fenêtres dans un long corridore De paupîères fermées garderont le décors je serai avec toi. Quand il y aura la lune sur le fleuve aux grains d'or Lourde louve séchée au blé des étoiles, Des ombres de bateaux qui fument dans le port Je serai avec toi . Et nous verrons la ville avec le coeur tout nu Poètes décidés à déchirer le voile Des brumes marines aux…

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