Après la crise boursière qui frappa le monde à partir de 1929, c'est à André Baudet que revint la lourde

responsabilité d'organiser la défense de la France et des pays européens contre le protectionnisme impitoyable des États-Unis déjà habitués à vivre au-dessus de leurs moyensi. Que sait-on à ce sujet aujourd'hui, par exemple dans les grandes écoles de commerce ?

C'est pourtant lui qui, en 1931, en pleine crise, devant l'Assemblée des Présidents de chambres de commerce, présenta une conférence sous le titre "L'espéranto dans le commerce“ (PDF). Et ceci au moment où les relations étaient tendues entre la France et les EUA. Le texte de ce bref exposé peut être lu avec le voeu voté par l'Assemblée des présidents de chambres de commerce le 2 juin 1931.ii Ce document n'a rien perdu de sa valeur en 80 ans. L'espéranto n'est pas moins performant en 2011 qu'en 1931, au contraire.

C'est grâce à André Baudet, d'abord sceptique quant à l'intérêt de l'espéranto, que ce voeu fut voté le 2 juin 1931 par l'Assemblée des Présidents de Chambres de Commerce :

  • Considérant qu'il ne doit nullement être question de porter atteinte aux langues nationales et, en particulier, à la langue française, dont la littérature, intimement liée à notre histoire, est riche d'impérissables chefs-d'oeuvre;
  • Considérant que la langue auxiliaire doit, au contraire, être instituée comme une sorte de code international de correspondance et de langage servant d'interprète entre les nations, et doit, pour cette raison, pouvoir s'acquérir par une étude facile et rapide;
  • Considérant que l'espéranto réunit les qualités désirables de clarté et de simplicité méthodique, tant au point de vue de la prononciation entièrement phonétique, que de la grammaire sans exceptions, du vocabulaire et de la richesse d'expressions;
  • Considérant qu'il suffit d'une dizaine d'heures d'études sans professeur à un homme de culture moyenne pour utiliser correctement le lexique de racines comme un véritable code international de correspondance,
  • 1°) Émet un avis très favorable à la propagation de la langue auxiliaire espéranto;
  • 2°) Recommande l'extension des cours dans toutes les écoles et, notamment, dans les écoles d'enseignement commercial on professionnel;
  • 3°) Donne mandat à son Président pour prendre contact avec les Chambres de Commerce de tous les Pays, afin d'établir une enquête approfondie sur les organisations existantes ou en voie de formation et sur les moyens de faciliter l'utilisation pratique de l'espéranto dans les relations commerciales et touristiques.

Le nom d'André Baudet apparaissait déjà dans le rapport du secrétaire général-adjoint de la Société des Nations publié en 1922 sous le titre "L'espéranto comme langue auxiliaire internationale“. Ce document, qui permet de se rendre compte que l'on fait fausse route depuis des décennies, n'est accessible que depuis peu au grand public dans les deux langues officielles de la SDN.iii

André Baudet fut en outre président de l'association “Esperanto kaj Komerco“ (Espéranto et Commerce) fondée en 1923 pour “pour la progression du commerce français au moyen de l'espéranto“.

Au début des années 1920, 14 nations, dont plus de la moitié hors d'Europe, notamment la Chine, l'Inde, le Japon, la Perse, l'Afrique du Sud, le Brésil, le Chili, la Colombie, Haïti, dont quelques uns jouent maintenant un rôle croissant à l'échelle mondiale, avaient présenté des résolutions proposant "que la Société des Nations recommande l'enseignement universel de l'espéranto dans les écoles comme langue auxiliaire internationale". L'opposition acharnée du gouvernement français ― le même que celui qui fit occuper le Ruhr et facilita ainsi la prise de pouvoir d'Hitler ―, qui était alors celui d'une puissance coloniale rêvant de redevenir une puissance impériale, eut pour effet de laisser le champ libre à l'anglais sans pour autant relever la position du français. Le ministre de l'instruction publique, Léon Bérard, futur ambassadeur du gouvernement de Vichy au Vatican, alla jusqu'à interdire l'usage des locaux scolaires pour les cours d'espéranto, ce que fit son homologue nazi en Allemagne à partir de la décennie suivante jusqu'à la chute du régime. Et ceci alors que, en France, l'idée d'une langue neutre conçue pour jouer le rôle de langue internationale ― ce qui n'est le cas d'aucune langue nationale ― était remarquablement bien acceptée dans la population, mais aussi dans le milieu des chambres de commerce, comme l'avait confirmé André Baudet :

"La Chambre de Commerce de Paris a étudié sérieusement la question de l'opportunité d'une langue auxiliaire capable de faciliter les transactions mondiales. Elle a émis l'avis officiel que l'espéranto répondait d'une façon parfaite aux conditions que doit remplir une langue internationale auxiliaire. Il est de fait qu'une personne moyennement cultivée peut correspondre correctement en espéranto après dix heures d'étude sans professeur. J'en ai fait l'expérience moi-même, et j'ai pu assister en 1923 au Congrès de Venise qui s'est déroulé entièrement en espéranto et qui réunissait presque 280 délégués de Chambre de commerce et de groupements économiques ou touristiques appartenant à 26 pays différents.
... L'espéranto peut être tranquille : l'avenir est à lui. Toute la question est de savoir si notre génération saura profiter tout de suite des ses avantages ou si, aux yeux de la postérité, elle passera pour la dernière qui n'a pas compris.

Si l'espéranto n'a pas aujourd'hui la place qui devrait lui revenir, c'est en raison de facteurs historiques qu'André Baudet ne pouvait prévoir : une seconde guerre mondiale et, plus encore, des persécutions féroces sous les régimes totalitaires, en Roumanie, au Portugal, et surtout dans les deux pays où l'espéranto était le plus fortement implanté : l'Allemagne et l'URSS. Il y eut ensuite la volonté des États-Unis de gérer le monde à leur façon et de modifier à leur avantage la façon de penser des peuples par la contrainte d'apprendre et d'utiliser l'anglais. C'est ce qui été confirmé en 1997 par une figure importante de l'administration Clinton, David Rothkopf : Il y va de l’intérêt économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais ; que, s’il s’oriente vers des normes communes en matière de télécommunications, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines ; que, si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et que, si s’élaborent des valeurs communes, ce soient des valeurs dans lesquelles les Étasuniens se sentent à l'aise.iv

Ce qui signifie qu'il est primordial, pour les Étasuniens, de pouvoir se sentir à l'aise partout dans le monde même si leur présence met les autochtones mal à l'aise. En bref : les plus gênés s'en vont. C'est ce qui s'est passé avec les Indiens d'Amérique.

L'aspect handicapant de l'anglais a été compris et exprimé, mais tardivement — car le mal est maintenant profondément enraciné — par des personnalités et des entreprises.

Lors de sa coopération avec le japonais Toyota, le fait d'avoir décidé d'adopter l'anglais comme langue du groupe Renault a valu à son PDG, Louis Schweitzer, d'être lauréat du prix de la Carpette anglaise 1999 v. En avril 2001, l’AFP informait sur l'abandon de cette voie : ”La langue a été une difficulté un peu supérieure à ce que nous pensions. Nous avions choisi l’anglais comme langue de l’alliance, mais cela s’est avéré un handicap avec un rendement réduit de part et d’autre.

A propos de la politique de la langue utilisée au sein de son groupe, le PDG de Sanofi-Aventis, Jean-François Dehecq avait répondu à un journaliste du magazine “L'Expansion (27 juin 2005) : ”Ce n’est sûrement pas l’anglais. Une multinationale est une entreprise dans laquelle chacun peut parler sa langue. Dans une réunion, c’est du cerveau des gens dont on a besoin. Si vous les obligez à parler anglais, les Anglo-Saxons arrivent avec 100 % de leurs capacités, les gens qui parlent très bien, avec 50 %, et la majorité, avec 10 %. À vouloir tous être anglo-saxons, il ne faut pas s’étonner que ce soient les anglo-saxons qui gagnent.

Dans son numéro du 11 mars 2008, le quotidien allemand “Süddeutsche Zeitung“ a annoncé la renonciation de la prestigieuse firme automobile Porsche à l'anglais au sein de l'entreprise. Parmi les raisons exposées : “L'inventivité des ingénieurs est à son maximum dans la langue maternelle. Il ne faut en aucun cas la freiner.vi

Le problème a été exposé d'une autre façon dans un rapport commandé par le Haut Conseil de l’évaluation de l’école et publié en 2005 sous le titre “L'enseignement des langues étrangères comme politique publique" vii. Auteur de ce document, le professeur François Grin, de l'Université de Genève, a pu établir ce que coûte l'anglais à l'Union européenne et évaluer ce qu'une autre politique d'enseignement et d'utilisation des langues, y compris l'espéranto, permettrait d'économiser. Il s'agit de milliards d'euros : 25 par an.

Ancien PDG de Carrefour, d'Aventis et de Veolia, Marc Rousset a une démarche plus radicale en préconisant la création d'un axe Paris-Berlin-Moscou avec l'espéranto pour langue d'échanges au lieu de l'anglais qu'il connaît pourtant bien, puisqu'il est titulaire d'un “Master of Business Administration“ (MBA) de l'Université de Columbia et d'un “Advanced Management Program“ (AMP) et de Harvard (Harvard Business School). Dans “La nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou“, il défend l'utilisation de l'espéranto comme langue commune afin de protéger les langues nationales face au diktat linguistique de l'anglo-américain.

L'anglicisation forcenée doit être considérée comme une catastrophe linguistique sans précédent dans l'histoire de l'humanité. C'est l'équivalent linguistique du réchauffement climatique. Elle conduit à penser “à l'américaine“ et à s'aligner sur un modèle en faillite qui a engendré la pire crise économique depuis 1929, une autre crise partie elle aussi des EUA. Cet alignement est dénoncé dans divers ouvrages, en particulier par le professeur Robert Phillipson dans “Linguistic Imperialism“ (1992) et Linguistic Imperialism Continued“ (2010), par Charles Xavier Durand dans “La mise en place des monopoles du savoir“ (2003) et “Une colonie ordinaire du XXIe siècle“ (2010).

Et pourtant...

Dès 1905, à Mons (Belgique), le Congrès pour une économie mondiale avait émis un vœu pour que l'espéranto soit enseigné dans les écoles. La première chambre qui apporta son soutien fut, la même année, celle de Londres. A partir de 1906 jusque vers 1930, elle organisa des examens d'espéranto jusqu'à ce que l'affaire soit reprise par la prestigieuse “Royal Society of Arts“. La seconde chambre de commerce qui démontra sa faveur fut celle de Los Angeles qui, en 1911 et 1912, délégua Donald Evans Parrish pour présenter sa ville et les États-Unis en espéranto dans 25 pays. La même chambre édita un guide de 64 pages joliment illustré sur la Californie. Les premiers journaux commerciaux furent "Export Esperantist", édité à Chicago de 1909 à 1924. En 1917, la Chambre de commerce de Londres édita mille exemplaires d'une brochure intitulée “A common Commercial Language“. Le Comité britannique pour une langue commerciale commune, fondé la même année, édita de son côté 9000 autres exemplaires et il organisa des conférences dans des villes britanniques. Durant la première Guerre mondiale, en 1917, ce même comité organisa une expérience intéressante. Des employés commerciaux sans connaissance préalable de l'espéranto furent choisis dans sept pays pour apprendre l'espéranto en trois mois afin de démontrer qu'ils pourraient communiquer avec succès dans des affaires commerciales. L'expérience fut concluante. En 1921, l'association britannique pour l'accélération des sciences, la plus importante de tout l'Empire britannique, créa une commission de scientifiques et d'éducateurs éminents pour faire des recherches sur la question de langue auxiliaire internationale. Après avoir considéré la possibilité du latin, de l'anglais et de langues artificielles, elle émit un rapport favorable à l'espéranto en 1922. Le linguiste William Edward Collinson fut le premier à tenir un lectorat d'espéranto à l'Université de Liverpool en 1931 grâce au testament de 4000 £ légué par George Douglas Buchanan, un commerçant généreux, membre d'une famille connue de distillateurs écossais, passionné d'astronomie, et qui fut aussi président de l'Association britannique d'espéranto.

La Première Conférence internationale pour une langue auxiliaire commerciale se tint à Venise du 2 au 4 avril 1923 sous la présidence de John Merchant, de la Chambre de commerce de Sheffield, au siège de la Chambre locale du Commerce et de l'Industrie. La chambre de commerce de Sheffield organisa une classe pour l'apprentissage de l'espéranto en 1931.

Il est donc clair qu'il existait de bonnes dispositions d'esprit outre-Manche et outre-Atlantique par rapport à l'espéranto et que la mauvaise volonté s'est trouvée, tout comme aujourd'hui, au niveau de l’État français.

Ingénieur des Arts et Manufactures, membre du Comité de liaison franco-britannique “Les Français de Grande-Bretagne”, ancien président de la Chambre de Commerce Française à Londres, Tony Jules Gueritte*, avait ainsi fait part de son expérience : "J'attends avec impatience le moment où tous mes correspondants étrangers emploieront l'espéranto car, sans aucun doute, toutes les lettres que je reçois en espéranto sont bien plus faciles à comprendre que celles écrites de pays étrangers dans un anglais ou un français fantaisistes, et qui, souvent, exigent du lecteur une intelligence et une faculté de pénétration supérieures." C'est grâce à lui que la Chambre de Commerce Française de Londres publia, à partir de mai 1929, un bulletin de la chambre avec des articles en espéranto sur toutes les questions commerciales. Il importe de souligner qu'il existait de bonnes dispositions d'esprit en Grande-Bretagne.

Tony Jules Gueritte fut conseiller du ministre pour le commerce extérieur de la France, président de la Chambre de commerce française de Londres, de la Société des Ingénieurs britanniques. Il dirigea des cours d'espéranto pour des travailleurs au sein de Consett Iron Works. Deux de ses conférences ont été publiées : “Esperanto kaj la inĝenieroj” (1914 et 1931). Il présenta des conférence sur l'espéranto à Londres, Newcastle, Gloucester, Consett, Paris, Lyon, Le Havre, Locarno et publia des articles dans des journaux anglais, français, yougoslaves, portugais.

Ainsi, alors que le gouvernement français s'était farouchement opposé à l'espéranto et avait tout mis en oeuvre pour l'étouffer, en particulier à la SDN, ― ce qu'il continue de faire aujourd'hui de façon plus feutrée ― le délégué britannique, Lord Robert Cecil, avait exhorté la Commission de Coopération Intellectuelle de la SDN à “se souvenir qu'une langue mondiale n'est pas nécessaire seulement pour les intellectuels, mais d'abord pour les peuples eux-mêmes“. C'est en Grande-Bretagne, à l'initiative d'Herbert F. Höveler, qu'apparut la première initiative visant à créer un moyen de paiement international et de fonder, en 1907, la Banque Espérantiste de Chèques (Ĉekbanko Esperantista), qui avait, au 30 avril 1914, 730 comtes dans 320 villes de 43 pays.

C'est lui aussi qui, avec Edward Alfred Millidge, un commerçant britannique, créa la clé d'espéranto, une petite brochure contenant l'essentiel de la grammaire avec un vocabulaire d'environ mille mots et un jeu d'affixes permettant la création d'une très grand quantité de mots nuancés et précis. Lancée en 1905, elle existait déjà en 18 langues en 1912. L'intérêt de cette petite clé avait été remarquablement illustrée par une anecdote vécue par le grand industriel roumain Henri Fischer et racontée ainsi en 1908 devant le congrès mondial d'espéranto à Dresde :

Au cours d’un voyage vers l’Extrême-Orient, j’avais pris place dans le wagon-restaurant du train de Bucarest à Constantinople. A peine installé, je remarquai un voyageur qui essayait en vain de faire comprendre au garçon ce qu’il désirait. Ce dernier mit en pratique ses connaissances linguistiques ; il parlait le roumain, le serbe, le turc, le bulgare et le russe. Hélas, l’étranger ne comprenait pas. Prêt à lui tendre une main secourable, je m’approchai – outre le roumain, je parle sept langues – et lui demandai en allemand, français, anglais, italien, hongrois, espagnol et grec, si je pouvais lui rendre service. Mais en vain. L’étranger ne comprenait aucune de ces douze langues. Je me rappelai alors un article de journal traitant de l’espéranto que j’avais lu quelque temps auparavant, mais sans y ajouter foi. Je finis donc par lui demander : “Ĉu vi parolas Esperanton ?”. Un cri de joie me répondit : “Jes, mi parolas !” (Parlez-vous l'espéranto ? Oui, je le parle!). Et il continua à me parler une langue qu’à mon tour je ne comprenais pas, car mes connaissances de l’espéranto se bornaient alors à cette seule phrase. Dès que l’étranger s’en aperçut, il remédia de suite à mon ignorance en me mettant dans la main une petite “Clé de l’espéranto”, de celles qui existent dans la plupart des langues. Malgré son poids minime, ce livre contient la grammaire complète et le vocabulaire de la Langue Internationale. Je me mis aussitôt à l’étude et, dix heures plus tard, quand nous nous retrouvâmes sur le pont d’un bateau, je pouvais déjà me faire comprendre en espéranto.

Et l’industriel roumain de conclure, parmi les rires de l’assistance : “J’appris donc ainsi que mon nouvel ami était suédois et parlait quatre langues : le suédois, le danois, le norvégien et le finnois. A nous trois, le garçon de restaurant, l’étranger et moi, nous connaissions seize langues sans pour cela pouvoir nous comprendre !

Le nom de T.-J. Gueritteviii apparaît, comme celui d'André Baudet, en page 28 dans le rapport de 142 pages intitulé "Raportoj kaj konkludoj" concernant la conférence internationale sur le thème "Esperanto en la moderna vivo" qui eut lieu du 14 au 17 mai 1937 à Paris sous le patronage du président Albert Lebrun dans le cadre de l'Exposition internationale des Arts et des Techniques dans la vie moderne. Dans sa résolution, les participants demandèrent : "l'introduction obligatoire de l'espéranto pour les enfant de 12 à 14 ans", vue à cette époque comme "le dernier pas de l'enseignement de premier degré : amélioration de l'enseignement de la langue maternelle et possibilité d'intercompréhension avec les autres peuples". Il s'agit là d'une question qui doit être réexaminée d'urgence.

Le fait qu'André Baudet ne voyait dans l'espéranto qu'un code plus précis et plus accessible que ne l'est encore aujourd'hui le “Bad English“, la version la plus répandue de l'anglais, bien peu ressemblante avec la langue de Shakespeare, ne signifie en rien que cette langue ne peut pas se mesurer aux autres au niveau littéraire, poétique, artistique ou scientifique. Mais il est certain que le chemin le plus court et le plus économique pour un bon niveau de compréhensin entre des personnes sans langue commune passe par l'espéranto.

En temps de crise grave, il s'agit là d'un aspect qui doit être pris en considération.




Aujourd'hui

L'association IKEF (Internacia Komerca kaj Ekonomika FakgrupoGroupement professionnel international

d'économie et de commerce) a pour mission, d'étendre l'utilisation de la langue internationale espéranto dans les domaines du commerce, de l'économie et des sciences économiques. Fondée en 1985, elle a été fortement stimulée par l'arrivée de la Chine sur la scène mondiale.

En France, Philippe Berizzi, gérant de la société de traduction Linguaforce, a lancé une association sous le nom de Entreprise-Esperanto dont l'objectif est de favoriser les échanges internationaux et de démontrer que la communication entre pays est à la portée de tous.

Voir aussi :

FR : Problèmes de communication linguistique dans l'entreprise

(FR) Application professionnelle de l’espéranto



Première partie :

Du latin du capitalisme au latin de la démocratie — 1. Attaques contre l'Europe

Notes

i. “Les relations patronales franco-allemandes à propos de l’empire colonial dans les années 1930“. Annie Lacroix-Riz, professeur d’histoire contemporaine, Université de Paris 7-Denis Diderot

ii . L'espéranto dans le commerce (PDF). Liens et des explications, sur www.ipernity.com/blog/32119/241361

iv. Foreign Policy, magazine trimestriel étasunien de géopolitique et de commerce international. Été 1997. Texte original : "It is in the general interest of the United States to encourage the development of a world in which the fault lines separating nations are bridged by shared interests. And it is in the economic and political interests of the United States to ensure that if the world is moving toward a common language, it be English; that if the world is moving toward common telecommunications, safety, and quality standards, they be American; that if the world is becoming linked by television, radio, and music, the programming be American; and that if common values are being developed, they be values with which Americans are comfortable."

v. Le prix de la Carpette anglaise est un prix dit d’« indignité civique » décerné chaque année à un membre des élites françaises qui, selon son jury, s’est distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglais en France et dans les institutions européennes au détriment de la langue française. Il est décerné depuis 1999 par une acdémie parodique : l’Académie de la Carpette anglaise.

viii. Des traces de correspondances entre T.J. Gueritte, du “Comité de liaison franco-britannique “Les Français de Grande-Bretagne“ et l'amiral Georges Thierry d'Argenlieu (1889-1964) apparaissent en février 1943, puis de son épouse en mai dans un dossier du Centre historique des Archives nationales : (2000) : “Papiers ― Georges Thierry d'Argenlieu“, et aussi dans les Papiers de Sir Edward Spear : “The Papers of Sir Edward Spears. de 1933 à 1940.

Des documents apparaissent dans les archives de l'association Espéranto-France ― Bibliothèque Hippolyte Sebert : 1939 / / Gueritte, T. J. / Esperanto in the field of engineering. / Read on Monday, November 2, 1931. / en / London, The Society of Engineers. / 1931 / 35.

Les références suivantes apparaissent en outre à la Biliothèque de Courtrai (Kortrejk), en Belgique

Tit T. H. Report ... on the International Conference to consider the use of Esperanto in pure and applied science, Paris, May -* 14-16, 1925

Auteur : Bryce

Annotations : presented ... By their delegates T. H. Bryce; E. J. Cullis; T. J. Gueritte. London : [s.n.], 1925.

Impression : London : [s.n.], 1925.

Document de 7 pages

Mots-clés : sciences et techniques : Esperanto