Début instrumental de "André", deux choix possibles selon les salles, soit le public attend que les portes de la salle de spectacle s'ouvre, une bande-son diffuse dans la salle d'attente des bribes marmonnées du texte, surtout pas dans l'ordre chronologique, sur un son expressément sale et confus fait de vaisselle entrechoquée et autres, et nous (les musiciens) jouons cette "ouverture" instrumentale en boucle, comme si tout celà (le monologue, l'histoire) avait commencé depuis très longtemps, et un peu après que tout le public soit installé la chanteuse assise devant une table stoppe d'un coup sec de percussion la musique en boucle et commence son monologue, _ soit, si la salle ne permet pas l'attente, le public entre peu à peu alors que nous jouons avant que le 1er spectateur soit entré et la suite est la même... Cette musique ne se justifie qu'avec ce qui va suivre (et cette mise en scène), outre le fait qu'un opéra, même avec une mise en scène minimale, ne s'apprécie vraiment qu'en direct..... .Je ne peux que conseiller fortement aux amoureux du théâtre contemporain, ou de la littérature tout simplement, de lire "André", publié aux Editions Théâtrales, avec inclus dans ce livre "Chambres" et "Inventaires", deux perles ;  Philippe Minyana est un (OU LE) auteur majeur et singulier dans l'écriture théâtrale contemporaine (et un excellent metteur en scène de ses pièces, ce qui n'est pas si courant et, encore plus rare dans ce si merveilleux monde de la culture, un homme intègre).