Ô Nanisme

Elle est partie.
Je ne sais même pas pourquoi ni même quand.
Enfin si, je m'en doutais un peu depuis quatre mois.
Plus de signe de vie, rien. Non pas qu'elle avait l'habitude de m'appeler, mais je sentais sa présence en ville.
Là plus rien.

Je sais que je ne fais plus partie de sa vie, elle ne fait plus partie de la mienne non plus. Mais mon égoïsme et mon nombrilisme me disaient qu'elle craignait encore nos rencontres. Les démonstrations d'affection à son mecme paraissaient exagérées en ma présence.

Finalement elle est partie.Définitivement.
Je ne la verrais plus jamais. Il ne me reste que ma mémoire et quelques photos. Elle a réussi. Ce dont elle a longtemps rêvé : M'oublier.
Et ça fait mal. Si elle se souvient de moi, comment s'en souvient-elle ? Je l'ai détruite et perdue.
Je prenais énormément de place, puis de moins en moins. Elle aussi. D'autres ont fait leur place, mais Elle reste bien là.

Elle a lutté et m'a chassé. Mes cent quatre-vingt trois centimètres sont devenus soixante-quinze, soixante-dix. Ainsi de suite, jusqu'à devenir ridiculement petits.
Comme un nain.

Je suis le nain de son cœur...si j'existe encore.

27/12/2002

Soir d'été, terrase d'un café.
Petit vent, pas trop de gens.
Il y a de l'électricité dans l'air.
Mon pouls s'accellère, mon sang se glace,
Car juste en face, dans un joli décolleté
Se trouve celle que j'ai aimée

2003

d'autre à venir...